Prévenir et promouvoir la santé psychologique
Retour au travail
2022 vient tout juste de commencer et bon nombre de travailleurs entament l’année avec un sentiment d’être bien reposé suite à leurs vacances. Bien d’autres éprouvent toutefois cette impression que le temps d’arrêt (ou l’absence de ce dernier) n’aura que trop mis en lumière un niveau de fatigue, de démotivation ou encore de perte de sens assez préoccupant. Que faire alors quand les projets reprennent de plus bel et que le calendrier se remplit à vue d’œil, mais que l’on peine à se remettre à l’œuvre? Nous vous partageons ici-bas quelques pratiques de gestion et de travail à intégrer à votre quotidien afin de préserver et promouvoir votre santé psychologique dans les mois à venir…
L’importance de récupérer
Un des défis les plus importants liés au maintien d’une bonne santé psychologique au travail est la capacité des personnes à récupérer, c’est-à-dire à mettre en place de bonnes habitudes pour assurer un niveau d’énergie et de vitalité optimal. Comme un sportif de haut niveau ajoutera des périodes de repos entre ses séances d’entraînement pour permettre à son corps d’intégrer les bienfaits des exercices, le travailleur a besoin de compter sur des rituels quotidiens où il est possible de faire le plein émotionnellement, mentalement et même spirituellement.
En entreprise, ces rituels peuvent prendre toutes sortes de forme et nous avons observé ces dernières années une curiosité pour en introduire de nouvelles: l’accès à un gym sur le lieu de travail, l’offre de séances de yoga ou de méditation, l’organisation d’activités sportives avec des collègues ou encore la diffusion de conférences d’experts sur des thèmes comme le sommeil, la gestion du stress, les habitudes alimentaires, etc. Bien que celles-ci contiennent toutes un potentiel bénéfique pour la santé psychologique des travailleurs, il est important de ne pas oublier que l’organisation du travail elle-même doit faire partie de l’équation. En d’autres mots, évitons-nous certains pièges comme…
- Encourager une culture du « tout de suite, plus vite ! » qui met une pression constante sur les employés pour être dans l’exécution rapide, et ce, sans considérer d’autres critères d’importance tel que le plaisir de travailler, de collaborer et d’apprendre entre collègues;
- Ne pas respecter ou encourager les employés à utiliser pleinement leurs périodes de pause, de dîner ou de déconnexion en dehors des heures de travail (p.ex.: arriver avec des dossiers rush à régler à 16h…, faire des rencontres d’équipe de 2-3 heures sans aucune pause, écrire régulièrement des courriels en dehors des heures de travail régulières, etc.);
- Accumuler les heures supplémentaires, les gros projets d’envergure, les changements organisationnels énergivores sans inclure des périodes de transition où les équipes et les employés peuvent «souffler» et retrouver une certaine stabilité;
- Ne pas consulter directement des travailleurs quant aux facteurs pouvant affecter leur santé psychologique au travail : la relation avec les collègues et leurs supérieurs, la charge de travail, les conditions de travail, les pratiques de reconnaissance, la clarté des rôles et des responsabilités, la justice organisationnelle, etc.
Nos solutions
Introduire des rituels de récupération
Une façon intéressante d’introduire des rituels de récupération –et donc de préservation de la santé psychologique–est d’en faire un exercice de consultation mobilisateur. S’il n’est pas possible de réaliser des échanges avec tous les employés, il peut être avantageux de mettre en place un comité pilote qui adressera les enjeux liés à la santé psychologique au travail et sera chargé d’émettre des recommandations à la direction. Une chose est certaine, il existe de multiples façons d’aborder la santé psychologique et d’améliorer ses pratiques organisationnelles pour soutenir sa préservation. L’une des premières étapes est évidemment de se sensibiliser à la problématique et d’apprendre à cibler rapidement les facteurs de risques présents dans son organisation de travail (grâce à des formations, du coaching, des conseils d’experts). Conséquemment, un autre levier se manifestera: outiller les gestionnaires et les salariés à prévenir leur propre santé psychologique, mais également à savoir quelles sont leurs responsabilités face à celle des autres (et oui, il y a en plusieurs!). En effet, tous les acteurs organisationnels ont à la fois des droits et des obligations en regard au maintien d’un milieu de travail respectueux des besoins psychologiques.
Pour plus de conseils
Prendre soin de soi et de son énergie, c’est donc loin d’être une habitude ou un besoin égoïste. C’est plutôt un levier de développement essentiel à la croissance (tant personnelle qu’organisationnelle) que nous gagnons tous et toutes à pratiquer et à cultiver. Pour savoir par où commencer pour entamer une démarche de consultation et/ou mettre en place des rituels organisationnels efficaces, écrivez-nous: info@doc-sc.com.