La rétroaction constructive

Rétroaction

Notre équipe vous a partagé en juillet dernier une réflexion sur l’importance de soutenir le développement des leaders au sein de votre organisation. Aujourd’hui, nous vous proposons de jeter un regard sur l’une des pratiques les plus essentielles à pratiquer et maîtriser pour tout leader souhaitant notamment accéder à un poste de gestion: savoir partager de la rétroaction constructive (qu’on appelle aussi parfois, feedback). Bien que cette pratique peut paraître bien simpliste et accessible, ceux et celles qui en font l’application régulière savent combien elle peut être assez complexe en réalité.

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Introspection

Pensez vous-même à certaines expériences récentes où des collègues, des collaborateurs externes ou l’un de vos supérieurs immédiats vous ont personnellement adressé une rétroaction. Seriez-vous en mesure d’affirmer avec confiance que…

  • Vous saviez exactement sur quoi portait la rétroaction (comportement, geste, attitude, action concrète et observable)?
  • Vous sentiez que cette personne était sincère et directe (pas une vague impression qu’on essaie de vous faire comprendre quelque chose…)?
  • La rétroaction a généré pour vous une réelle prise de conscience ou l’enrichissement de votre propre connaissance de soi?
  • Le partage de cette rétroaction a permis de renforcer votre relation avec celui ou celle qui en est à l’origine?

Ces quelques questions représentent certains des aspects les plus difficiles à maîtriser dans le partage d’une rétroaction, et conséquemment ceux qui génèrent la construction d’émotions négatives entourant cet exercice (que l’on soit la personne qui offre ou qui reçoit la rétroaction, d’ailleurs!). Mais comment fait-on alors pour offrir une rétroaction constructive, sans cultiver une spirale d’inconfort chez soi et chez l’autre?

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Nos conseils

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Piste de solution

Certains ingrédients-clés d’une rétroaction de qualité peuvent se trouver en s’inspirant d’une des théories les plus connues en psychologie, soit la théorie de l’autodétermination de Deci et Ryan (2008)1. À travers la loupe de ce modèle, on comprend que les êtres humains partagent certains besoins universels fondamentaux. En effet, qu’importe notre appartenance culturelle ou encore les multiples facettes de nos personnalités respectives, nous cherchons tous et toutes à combler professionnellement un besoin d’autonomie, un besoin de compétence et un besoin d’affiliation. Le besoin d’autonomie repose sur le fait d’avoir un pouvoir et une liberté dans l’expression de ses choix et de ses préférences personnelles. Pour qu’une rétroaction constructive puisse permettre de combler ce besoin, il est important de valider que l’autre personne est d’abord réceptive à ce qui lui est communiquée qu’elle sente qu’elle a un certain pouvoir dans l’échange (exemple: le droit de poser des questions, d’avoir des précisions, de ne pas être d’accord, de démontrer sa reconnaissance, etc.). Enfin, elle doit pouvoir ressentir que l’unicité de sa personne est reconnue! Le besoin de compétence se caractérise parle désir d’atteindre des objectifs, de se sentir efficace dans ses actions et de maîtriser suffisamment les ressources et les outils nécessaires à l’accomplissement de ses projets. Dans le contexte d’une rétroaction, cela signifie de valider que l’autre comprend très bien à quoi cette rétroaction fait référence afin que l’individu sache quoi en faire concrètement. Par exemple, une personne qui reçoit une rétroaction constructive de son supérieur doit pouvoir avoir confiance qu’elle a les ressources (incluant le soutien de ce dernier!)et les outils pour adapter, corriger ou renforcer le comportement en question. Le besoin d’affiliation est répondu lorsqu’une personne est en relation positive avec les gens autour d’elle, qu’elle se sent appréciée et connectée aux autres. Pour qu’une rétroaction permette de combler ce besoin, il est clair qu’une attitude bienveillante est de mise, bien qu’il ne faille pas se méprendre par l’évitement d’émotions négatives. En d’autres mots, une relation positive peut être construite sur le partage d’éléments insatisfaisants entre deux personnes–et c’est même un indice de maturité de ladite relation! Si un geste ou un comportement gagne à être corrigé chez une personne, une rétroaction sincère et directe permettra justement à celle-ci de sentir qu’elle est suffisamment importante pour nous, pour que nous abordions même des enjeux inconfortables.

Nous sommes là pour vous

Pour en savoir plus et recevoir d’autres précieux conseils, n’hésitez pas à faire appel à notre équipe. De multiples options vous sont possibles: la diffusion d’un atelier de formation ou d’une conférence sur le sujet, la mise en place d’une démarche de coaching personnalisée pour parfaire la maîtrise de cette compétence ou encore le partage d’outils pratiques, nous sommes là pour faire de toute situation de rétroaction, une opportunité mobilisatrice!

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